Entre repli et ouverture : quelles limites pour les espaces patrimoniaux ?
Organisé par le groupe Sites, paysages et espaces patrimoniaux
Pour la première fois en France, une centaine de gestionnaires d’espaces ou d’intervenants issus des modes de la Culture, de la Nature et des Paysages se sont réunis et et on confronté leurs expériences et leurs approches.
Responsables de Monuments et de parcs nationaux, de réserves naturelles et de centres historiques, de patrimoines mondiaux ou de villes d’Art et d’Histoires, de forêts domaniales de grands sites ou encore de domaines du conservatoire du littoral ou de sites archéologiques, tous ont répondu à l’appel d’un groupe de travail animé par ICOMOS France, afin notamment de produire une série de recommandations à destination des gestionnaires d’espaces patrimoniaux autour de la question des limites.
Depuis deux ans, ce dernier analyse les caractères communs de ces « espaces patrimoniaux » qui sont les référents de notre cadre de vie, les garants des équilibres naturels, mais aussi des territoires où, loin de l’image d’une « mise sous cloche » s’expérimentent des approches innovantes et dynamiques de la gestion des territoires.
Quatre ateliers thématiques ont permis d’explorer le champ proposé.
« Des valeurs aux limites » : Qui définit les limites ? Entre la parole des experts et celles des habitants, comment passe-t-on des valeurs aux limites ?
« Intégrer plutôt que simplifier » : Faut-il une ou plusieurs limites sur un même espace ? Une profusion de valeurs peut mener à un empilement de limites ; dans un tel cas il faut sans doute intégrer plutôt que simplifier.
« De l’exceptionnel à l’exemplaire » : La limite est-elle purement défensive ? Ou au contraire, prélude-t-elle à une extension des pratiques patrimoniales ? Comment passer de l’exceptionnel à l’exemplaire ?
« Du glacis au territoire d’adhésion » : Quel doit être le rôle d’une zone intermédiaire ? Entre espace patrimonial et espace ordinaire, comment passer du glacis au territoire d’adhésion ?
L’étude de plusieurs cas dans les ateliers, et les débats qui leur ont fait suite, permettent de proposer un certain nombre de recommandations à destination des pouvoirs publics (État et collectivités territoriales) aussi bien que des gestionnaires. Elles ont l’ambition d’améliorer la conservation et la mise en valeur des sites et territoires remarquables, réglementairement protégés ou non.